RSE qui allie éthique et profit

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« Pour une RSE qui allie éthique et profit » – Le Figaro Partners

RSE de la contrainte à l'opportunité

Caroline Véran

Publié le 21 août 2023

Pour l’agence RSE Croissance Bleue, la démarche d’engagement sociétal et environnemental est une force pour toute entreprise et permet d’activer et valoriser les leviers d’une croissance durable. Entretien avec sa fondatrice et directrice Caroline Véran sur la RSE qui allie éthique et profit.

RSE qui allie éthique et profit

Quelle est votre vision de la RSE ? 

Je suis convaincue que les enjeux de croissance sont avant tout sociaux et environnementaux. Ma vision de la RSE n’est donc ni idéaliste, ni moraliste, mais celle d’une RSE qui allie éthique et profit. J’ai créé Croissance Bleue afin d’accompagner les entreprises qui souhaitent intégrer les enjeux de responsabilité sociétale et en faire des leviers de performance et de croissance.

La RSE, c’est aussi des outils pour mieux piloter la gestion des risques, renforcer la marque employeur, accroître la compétitivité et, surtout, innover et gagner des marchés. À mes yeux, la RSE n’est pas annexe au développement et à la vie de l’entreprise. C’est un intérêt hautement stratégique qui doit être porté par les dirigeants eux-mêmes. 

Comment accompagnez-vous les entreprises ? 

Nous travaillons en lien étroit avec les directions, les CODIR et les COMEX pour comprendre le projet de leur entreprise, structurer et valoriser l’existant RSE, nous analysons leurs données économiques et les enjeux de filière, afin d’établir des recommandations RSE connectées à la réalité de l’organisation, à ses parties prenantes et à ses opportunités de marché.


Nous intervenons ensuite sur le déploiement opérationnel de leur politique RSE en mettant en place une gouvernance transverse et une grille d’actions articulées au plan d’entreprise. Celles-ci permettront d’intégrer avec plus d’efficience les enjeux de décarbonation, d’achat responsable, d’ancrage territorial …
Nous accompagnons aussi les organisations sur leur communication, un volet trop souvent mal abordé par les dirigeants. Beaucoup la considèrent, à tort, comme un outil d’information pour partager ce qui a été décidé ou fait. Mais la communication est un outil stratégique à utiliser en amont comme levier d’interaction et de progression. La bataille de la transformation sociétale se gagne en développant des écosystèmes vivants. Ceci peut se faire avec les clients, les fournisseurs, le tissu entrepreneurial des territoires, les investisseurs ou encore les pouvoirs publics.  

La communication est un outil stratégique à utiliser en amont comme levier d’interaction et de progression.

Avec qui travaillez-vous ? 

Nos clients sont des groupes opérants dans des secteurs diversifiés, comme Véolia Eau, Up, Data4, Rousselet ou Carter-cash. Nous travaillons aussi sur des projets d’infrastructures et de territoires, comme avec StatioNord pour réinventer la Gare du Nord. Et nous accompagnons les PME qui souhaitent saisir l’opportunité de la RSE pour développer leurs performances.

Nous avons lancé le programme pilote Atout RSE© pour les soutenir en ce sens, en partenariat avec Bpifrance, la CPME, le MEDEF et des fédérations professionnelles.

Quelles sont les conditions de réussite d’une démarche RSE ? 

Il y a véritablement un enjeu à la traduire dans le parcours client afin qu’elle imprègne rapidement la chaîne de valeur de l’entreprise, et porte ses fruits en termes de fidélisation, d’image de marque et de croissance. La question de l’appropriation des enjeux RSE de l’entreprise par 100% des collaborateurs est donc essentielle. Les commerciaux par exemple, ne pourront pas vendre correctement produits et services s’ils n’ont pas saisi l’intérêt économique de la démarche. 

 La question de l’appropriation des enjeux RSE de l’entreprise par 100% des collaborateurs est donc essentielle.

Pourquoi avoir appelé votre agence “Croissance Bleue” ? 

Cela part d’une philosophie, en réaction à la croissance rouge qui désigne les industries produisant à bas coût. Elles sont destructrices de ressources et organisatrices de travail précaire. On parlait ensuite de croissance verte pour désigner les modèles d’affaires qui ont d’abord intégré la réglementation environnementale. Mais cette croissance permettait des productions limitées et peu accessibles à la majorité des consommateurs.

La logique de Croissance bleue est bien plus transformatrice, axée sur l’économie circulaire et l’économie de partage. Elle invite chaque entreprise à développer une activité régénératrice des ressources et des usages.  

 La logique de Croissance bleue est bien plus transformatrice.